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Sortie au cinéma le 21 décembre 2012 ce film magique de par son scénario, son esthétique, son jeu d’acteur, sa musique et sa morale fut largement récompensé au box office français avec environ 4.5 millions d’entrées. Pour un budget estimé à 180 millions de dollars ses recettes vont exploser sur le territoire Américains avec 303 millions de dollars et à l’étranger 711 millions de dollars. C’est donc un succès énorme pour Peter Jackson. Il devient le 15ème film (le 3 Mars 2013) à dépasser le milliard de dollars en termes de recettes.
Le film commence sur une liberté du réalisateur. Il re-contextualise sa narration et on se retrouve au début du premier film de la saga du seigneur des anneaux. Ainsi Bilbon est face à son manuscrit racontant ses aventures dont la lecture sera destinée à son neveu Frodon. Cela est plutôt astucieux car il permet de relier les films entre eux et de nous replonger dans un monde et une aventure antérieure aux aventures de Frodon. En effet, cela il fallait y penser puisque l’ouvrage de Tolkien Bilbo le Hobbit est lui réellement paru (chronologiquement) avant le Seigneur des anneaux. Ainsi ici on apprécie la lecture et la créativité de Peter Jackson quant-à l’œuvre initiale. (Bien que cela créé une légère incohérence : Frodon dans Le Hobbit explique à Bilbon qu’il va accueillir Gandalf or dans le film La communauté de l’anneau Bilbon ignore où se trouve Frodon lorsque Gandalf, son vieil ami, vient frapper à la porte).
Enfin le film se lance très rapidement, Gandalf se présente à Bilbon et l’aventure va très vite accélérer lorsque les nains vont débarquer en trombe chez notre hobbit. Les scènes de chants des nains sont à mon sens très bien interprétées (fidèle à l’ouvrage une fois de plus) et l’ambiance est dès lors instaurée. Action et ingéniosité vont suivre après la décision de Bilbon. Ce film nous transporte une fois de plus avec brio dans un univers fantastique très élaboré et magnifiquement retranscrit en image grâce aux fameux paysages néo-zélandais. On appréciera ainsi l’humour et la caractérisation des personnages.
Cependant, on est très vite déçu par la fin si lorsqu’on regarde le film pour la première fois on n’est pas averti qu’une suite est prévu. On peut s’attendre durant tout le film à voir le fameux dragon sans jamais le voir apparaitre. Ainsi la question se pose. Pourquoi réaliser un film pour un ouvrage dans la saga du seigneur des anneaux et trois films pour un ouvrage pour Le Hobbit ? Si ce n’est pour l’argent… Ici déception en effet, dès lors on a accès à des scènes fantasmées par Peter Jackson qui n’existent pas dans l’ouvrage telle que toute l’intrigue autour de l’orque Blanc (qui n’apparait que comme une légende dans le livre). Mais soit, cela n’enlève que peu au plaisir des yeux et du monde fantastique qui heureusement est tout de même bien intégré par le réalisateur.
En définitif, ce film est de toute beauté et nous plonge sans difficulté dans l’univers de Tolkien et c’est ainsi l’occasion pour Peter Jackson de prouver son interprétation et sa propre lecture de l’ouvrage. On relève évidemment le blockbuster mais quelque soit le cinéma que l’on veut faire il est normal de penser à l’argent alors au diable la critique financière et vive le 7ème art qui ici apparait complet avec une bande son formidable, une image toujours très belle et des acteurs qui n’ont plus rien à prouver. Une adaptation (libre peut être) mais fidèle à l’ambiance souhaité je pense par Tolkien.
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Le scénario d’Epic est fortement inspiré par des films tels qu’Arthur et les minimoys de Luc Besson ou encore Arrietty, le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi.
On se retrouve plongé dans un monde féérique juste en dessous du notre. En effet, des tout petits êtres luttent au quotidien pour sauver la forêt et donc notre monde. On ressent ici toute l’intrigue écologique de notre époque mais sans insistance trop présente. Nous ne trouvons pas, par exemple, de long dialogue quant-à l’importance que les arbres soient en bonne santé pour que les humains puissent vivre. Aucun abus des clichés écolos. En revanche, on ressort du cinéma avec une impression de déjà vue.
On apprécie particulièrement l’humour des créateurs de l’Age de Glace et de Rio dans la caractérisation des personnages. Ici nous trouvons une limace et un escargot fort sympathique réellement humanisé avec des penchants pour la jolie demoiselle « piétineuse » (humaine) qu’ils se doivent de protéger. Ce monde enchanté est accompagné de « races » fantastique tel que les hommes feuilles qui sont fort semblables aux « esprits de la forêt » dans le film Le monde magique des Leprechauns (ou La guerre des invisibles) qui en réalité reprend tout les codes scénaristiques de ce dernier.
Le monde magique des Leprechauns téléfilm américain de 1999 raconte l’histoire d’un peuple plus petit que nous et invisible pour les humains qui entretiennent une guerre avec « les esprits de la forêt » qui protège la forêt … Soit exactement la même base que dans Epic d’où la sensation de déjà vue.
On retrouve également dans Epic l’histoire d’amour entre deux les jeunes qui ne viennent pas du même monde (là encore grand classique de l’amour impossible puisque la jeune humaine va retrouver sa taille initiale à la fin du film et devra se séparer de son Roméo). Ainsi on a malheureusement beaucoup de reprise et d’inspiration qui ne créé pas une innovation dans ce film. Cependant, le genre est maitrisé et permet de passer un bon moment familial avec un 3D qui peut en valoir le coup dans des scènes de combat très appréciable.
En définitif, ce film est à voir pour l’effort esthétique obligatoire dans un monde fantastique. Il est également très sympathique de part son humour très léger et ses personnages auquel on finit réellement par s’attacher. Ainsi un bon moment, sans prétention d’ingéniosité, est à prévoir avec Epic.
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Ce film est sorti au cinéma le 25 Avril 2012. En fin d'exploitation française plus de 3 millions de personnes ont vu le film (c'est le troisième film français le plus rentable de 2012).
Cette adaptation de la pièce de théâtre du même nom est magnifiquement bien réalisée. On ressent très bien en regardant le film la nature théâtrale du scénario. Cependant, les acteurs sont très justes et suffisamment bien caractérisés pour en faire une œuvre cinématographique française à part entière.
L'intrigue est relativement simple. Un repas de famille est sur le point de commencer. Le frère (Vincent interprété par Patrick Bruel) de l'hôte (Babou interprétée par Valérie Benguigui) a une nouvelle à annoncer, à savoir, le prénom de son futur fils. Oui, mais voilà c'est un prénom "interdit" aux yeux du beau-frère de ce dernier et cela va aller très loin en scandale. Le beau-frère (interprété par Charles Berling) est un professeur d'université idole de ses étudiants caractérisé par son savoir et sa manie de reprendre les gens. Ainsi, un magnifique repas de famille qu'on connait bien se déroule avec des aveux et des rebondissements très forts en humour.
On pourrait résumer le film très facilement en invoquant l'intérêt qu'il peut y avoir à le regarder. Tout d'abord cette adaptation nous plonge dans l'intrigue grâce au suspense créé au début du film pour connaitre le fameux prénom. Pourtant attention, malgré l'image que renvoie la bande-annonce on l'apprend relativement vite. Ce "suspense" donc peut être vu comme une technique pour captiver le spectateur dès la scène suivant l'exposition tout en ayant une cohérence certaine avec la suite des événements. Ensuite les excellents comédiens vont réussir à nous captiver du début à la fin avec des dialogues drôles mais pertinents et intelligent. En effet, on sent un texte très écrit mais extrêmement bien pensé. Les dialogues sont parfois incisifs mais jamais vraiment gratuit. Les monologues présent sont également forts de signification et ne sont pas là juste pour décorer. Et, au final on garde en mémoire une morale certaine sur la remise en question de notre société et de ses codes de pensées.
Dans ce film on note donc l'idée que malheureusement on cherche toujours l'originalité mais qu'en vérité l'originalité aujourd'hui c'est de ne pas vouloir être original. La simplicité devient en quelque sorte l'originalité. On note également une critique légèrement politique entre gauchiste intellectuel et droite "m'as-tu vu". Enfin le rôle de la femme peut être souligné, la femme toujours en cuisine, toujours présente pour les enfants pendant que les hommes avancent dans leurs conversations autour d'un verre de vin. Ici on a le droit à un monologue très sympathique de Valérie Benguigui quand à la façon dont elle a géré sa vie en fonction de tous les hommes qui l'entourent. Naturellement beaucoup d'autres choses sont revendiqués et souvent de manière sous-jacente. Comme par exemple le débat très actuel sur l'homosexualité. En effet, une scène est consacré aux clichés que notre société engendre sur "qu'est ce qui caractérise un homosexuel ?", ici le film critique ouvertement ces idées reçus comme étant complètement stupide.
En définitif, on trouve dans ce film une très bonne critique de la société mélangé à beaucoup d'humour, de très très bons acteurs, une intrigue cohérente du début à la fin et surtout un film tout public puisque la surface du film suffit à faire rire même si l'on ne comprend pas toutes les références.
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Ce film faisant les louanges du charisme de Robert Doney Junior finit par oublier l’essentiel. Iron Man est peu présent dans ce troisième volet de cette série Marvel. De mauvais choix scénaristique sont présents notamment au début du film où la voix off nous raconte de manière non dissimulé : « A ce moment j’ai créé des monstres ». Vive le suspense ! Dès lors le film devient long et ennuyant on se demande à partir de quand le personnage principal va enfin comprendre qui se cache derrière le « Mandarin ».
Pour pouvoir faire étalage de la reparti légendaire de Robert Doney Junior on greffe une histoire avec un pauvre orphelin qui n’apporte rien à l’intrigue initiale. Malheureusement purement commercial et esthétisant Iron Man 3 perd en crédibilité. Notre héros si bien caractérisé dans les deux premiers films est totalement détruit avec des crises d’angoisses redondantes tout au long du film.
Cependant ce film reste un divertissement avec des scènes d’actions certaines. Toujours une esthétique très stylisée avec des effets spéciaux agréable en 3D. Notamment dans la scène où la maison de Tony Stark se fait totalement détruire avec des effets ralentie où le spectateur reçoit de la poussière et des décombres.
En définitif, ce film est un blockbuster américain restant un divertissement familial qui malheureusement n’apporte rien au 7ème art. En détruisant l’image d’Iron Man mais en accentuant sur le « people » qu’incarne l’acteur principal le film se laisse porter par le « star system » sans chercher à apporter une profondeur à l’histoire initiale de Marvel. Et pourquoi pas en se posant une seule question "doit on accentuer le film sur la machine (l'armure) ou bien l'homme vunérable qui est derrière ?"
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Petit film d’animation sans prétention innovatrice. L’histoire sympathique d’une famille d’hommes préhistoriques enfermés dans leurs mœurs et terrorisés par l’inconnu qui pour eux est synonyme de danger et de mort. Lorsqu’il rencontre un jeune homme qui semble plus évolué ayant la connaissance du feu et d’une ingéniosité certaine (chaussures etc.), les Croods vont le suivre dans son périple consistant à trouver un monde plus sécurisé. Ils vont s’en servir de guide suite à la destruction de leur caverne et enfin découvrir le monde et leur propre intériorité.
Ce film comporte une bonne touche d’humour qui permet de faire passer certaines caricatures de notre quotidien. En effet, on retrouve l’homme dominant détestant sa belle mère ainsi qu’une jeune ado rebelle s’opposant à l’autorité parentale.
La morale de l’intrigue reste typiquement celle d’un film pour le jeune public. Une famille en désaccord dans la scène d’exposition qui va finalement devoir avancer ensemble et se soutenir pour atteindre un but nouveau et finir par s’ouvrir l’esprit et le cœur. Une touche sentimental est fatalement présente lorsque le père se réconcilie avec sa belle mère avant de se « sacrifier » pour sa famille (ce qui évidemment n’arrivera pas Happy end oblige). Une histoire d’amour naissante également avec les deux jeunes ados de l’histoire qui vont apprendre à se découvrir.
En définitif, ce film est tout public et correspond à un bon divertissement qui permet une fois de plus de mettre en avant les valeurs familiales et l’idée qu’on ne choisit pas sa famille mais que des liens éternels seront toujours présent.
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Inspiré de la célèbre BD du même nom nous nous retrouvons au cœur d'un casting français très réfléchit entre nouvelles têtes d'affiches comme Kev Adams (Boulard) et valeurs sûre tels que Christian Clavier (Tirocu) et Isabelle Nanty (Gladys).
Ici nous sommes dans le lycée Jules Ferry qui connait un naufrage sans précédent pour cause d'un taux de réussite au bac trop faible (12%). Entre humour parfois lourdingue et réelle crise de fou rire le pari d'adaptation est réussit.
"Moins par moins égal plus" c'est la grande idée du film qui s'avère très mauvaise pour les lycéens en pleine détresse scolaire. "Les pires profs pour les pires élèves" nous permettent d'avoir une bonne dose de gags qui ne permettra pas aux étudiants d'avoir leur bac grâce aux capacités des enseignants mais plutôt grâce à leur folie.
Peu de chose sont à noter c'est un divertissement mais qui reste malheureusement parfois un peu vide de part la redondance de la surenchère. C'est un film à voir pour certaines scènes cultes (Christian Clavier fumant un joint, Isabelle Nanty coupant les cheveux à une élève) mais dans sa globalité il n'a pas une grande cohérence. Le jeune élève Boulard persuadé au début de ne pas vouloir son bac finit à la fin par motiver les autres élèves à travailler pour avoir le bac.
En définitif ce film est un divertissement qui recherche à attirer le public par son casting assez significatif mais qui malheureusement n'apporte pas plus que ça à la BD et au 7ème art.
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Le cinéma de Romero porte ses fruits. Le film de zombie n'est pas mort. Ici nous avons eu le droit à un mélange subtile de genre cinématographique. Le cinéma fantastique-horrifique avec des morts vivants affamés et une comédie romantique qui ne tombe pas abusivement dans le mélodrame.
L'intrigue est bien pensée et ne tombe pas dans l'angoisse pourtant bien présente lors du visionnage de la Bande-annonce d'un mauvais remake de l'histoire d'amour à la Twilight. Par chance le mort-vivant n'est pas "sexy" et pourtant Levine innove en inculquant à son zombie une conscience d'exister ce qui le rend attachant de part un humour et une intériorité plus que par la beauté extérieur (inexistante avant qu'il retrouve son humanité). En parlant d’intériorité notons la capacité du réalisateur à inclure une voix off durant une bonne partie du film sans que cela ne paraisse une facilité scénaristique. En effet, la voix off est très bien justifié par l'incapacité du héros à ouvrir la bouche et à alligner deux mots (ce qui viendra par la suite).
Le personnage principal va donc se présenter comme étant mort et va devoir faire face à sa triste vie avant de rencontrer la jolie blonde qui va le faire "revivre". Cela est la surface de l'histoire mais en vérité on trouve une réelle critique de l'humanité qui par la peur de l'inconnu devient violent. On trouve également un humour très subtil basé souvent sur l'incapacité à réaliser quelque chose, et d'autant plus en amour notre héros a le caractère d'un jeune inexpérimenté avec les demoiselles. Et enfin grâce au casting on trouve un jeu d'acteur complet qui caractérise les personnages de façon très explicite. Par exemple le célèbre John Malkovitch dans le rôle d'un général à la gâchette facile. On y découvre également Nicholas Hoult dans le rôle de R notre héros qui n'en n'est pas forcément à son coup d'essai mais qui visiblement va s'inscrire dans le paysage cinématographique grâce à sa faculté de faire parler son corps (sans abuser de dialogue redondant).
Voilà en définitif ce film réussit à allier un bon divertissement composé d'une réelle morale qui permet de s'adresser à tout public et de passer un bon moment.
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