• Avec la sortie récente de la prometteuse série Better Call Saul l’envie me vient de revenir sur la série génialissime qui a engendré cette dernière, à savoir, Breaking Bad.

    Breaking Bad est une série achevé composé de cinq saisons (de 2008 à 2013) racontant les dernières années de vie d’un professeur de chimie, Walter White, à qui l’on vient de diagnostiquer un cancer du poumon. Accablé par la nouvelle et faisant l’état des lieux d’une vie légèrement misérable et décevante il décide de s’associer à un ancien étudiant, Jesse Pinkman, devenu petit dealer. Ils se lancent alors tout deux dans la création de méthamphétamine (la meilleure du marché) et vont gravir les échelons d’une hiérarchie bien différente du monde du travail « légal ». Son but étant d’accumuler assez d’argent pour que sa famille ne manque jamais de rien jusqu’à leur mort. Malheureusement tout ne se passe pas aussi simplement que dans son imaginaire et très vite une dure réalité va s’imposer à lui ce qui le fera dérailler et changera sa nature profonde.

    Cette série est une des meilleures sortis jusqu’à présent grâce à de nombreux facteurs.

    Notons en premier lieu un jeu exceptionnelle (à regarder en VOstfr s’il vous plait) de tous les protagonistes et en particulier Bryan Cranston et Aaron Paul. Bryan nous avait habitué à un jeu loufoque entant que père de famille dans la série Malcom et le voir ainsi incarné un personnage aux antipodes des comportements auxquels il nous avait accoutumé est bien plaisant. Il peut être très troublant au début de la série de réussir à s’attacher à Walter comme étant quelqu’un de sérieux mais grâce à son changement d’apparence on réussit à le voir rapidement comme un baron de la drogue (crâne rasé, chapeau et lunette noir).

    Aaron Paul lui débarque à peine après plusieurs petits rôles dans des séries comme X-files (d’ailleurs le créateur de la série Breaking Bad, Vince Gilligan, a écrit plusieurs épisodes de cette série), Bervely Hills ou Les Experts et à eu un rôle dans le Mission Impossible 3 de J.J Abrams en 2006 cependant c’est dans B-B qu’il nous montre l’étendu de son talent. Jesse Pinkman est un jeune homme aux multiples facettes il peut être un jeune délinquant, mais rester honnête malgré tout, attachant avec un contexte familial chaotique etc. il offre la possibilité à Aaron de montrer plusieurs type de jeu ce qui rend vraiment le personnage très complet. Rétrospectivement c’est très dommage (une fois de plus) de l’avoir négligé dans le film Exodus sur lequel il tourna entant que Josué.

    Ensuite, le scénario est très bien construit sans incohérence, avec suffisamment de climax mais également quelques épisodes plus lent permettant d’introduire la psychologie changeante des personnages. Comme par exemple l’épisode 10 de la saison 3 La mouche, où le manque de budget force les producteurs à tourner dans un seul endroit en huit clos ce qui forcera un dialogue très bien écrit pour ne pas rendre l’épisode totalement inutile. Le budget moyen par épisode est d’ailleurs normalement assez élevé avec 3.2 millions de dollars.

    Enfin la façon de filmer, le générique, la musique de cette série tout est aussi bien réaliser que pour un film prévu pour les salles de cinéma. Je place aisément cette série sur la même marche qu’un long-métrage récompensé à Cannes ou ailleurs. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de récompense entre 2012 et 2014 de nombreux Awards et de très bonne critique de la part des plus grands (et pour une fois avec justesse).

    En définitif, c’est une série dont je fait l’apologie pour avoir réussit à relancer un art qui commencé à s’essouffler ces dernières années (mais elle est loin d’être la seule).  Elle est parfaitement équilibré entre réalisme, fiction, casting de génie, plans très réfléchis, humour, drame, thriller etc. Ce n’est cependant pas à conseiller pour les enfants. En effet, si on lâche la série avant le grand final saison 5 on pourrait pensé qu’elle prône l’argent facile et la réussite dans l’illégalité. On va suivre le cheminement de Walter qui va remettre en cause qui décide de ce qui est légal ou non et qui va en déduire que tout cela est arbitraire. Comme beaucoup de série ou film proposant un vrai fond et une réflexion intense de trop jeune spectateur pourrait y voir une tentation de réaliser les mêmes « bêtises ». Sans spoiler je préviens tout de même que la morale de la série est tout autre et que cela coutera très très cher à tous les protagonistes d’avoir jouer ce petit jeu dangereux. De plus le titre même de Breaking Bad signifiait prendre un mauvais tournant, l’acteur interprétant Walter a indiqué que « le terme Breaking Bad est une expression familière du sud et qui signifie que quelqu'un est sorti du droit chemin et a pris un mauvais tournant. Ceci peut être pour une journée ou pour la vie ».


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    Profitons d'un contexte avantageux pour les jeux vidéos pour présenter une série qu'il n'y a peut-être plus à présenter mais qui néanmoins regroupe un certain nombre de qualités que je voudrais reprendre point par point.  Cette série a débuté le 24 septembre 2007 sur CBS aux Etats-Unis et continu aujourd'hui de diffuser des épisodes inédits (8ème saisons en cours).

    Je parlais d'un contexte « avantageux » pour les jeux vidéos car défendu dans « l'actualité » française depuis peu via un média dit « classique », à savoir, la radio (cliquez ici et ). Évidemment, si je parle de jeux vidéos c'est que la série The big bang theory participe activement à la diffusion de stéréotypes de « geek » mais à résonance positive.

    Je m'explique. Cette série purement divertissante tournée en studio de façon très minimaliste, un peu à la Friends (10 ans plus tôt, première diffusion en 1994), nous fait tout bêtement suivre le quotidien d'un groupe d'ami « geek » essentiellement doctorant dans une grande université. Ils vivent tous plus ou moins en colocation (pour faire simple) et se retrouvent confrontés à des problèmes « d'intégration » lorsqu'une très jolie jeune femme blonde et pulpeuse, Kaley Cuoco, vient s'installer dans l'appartement en face. On va dès lors suivre les pensées et actes désespérés d'un « geek » amoureux, Léonard interprété par Johnny Galecki, qui finira pourtant par atteindre son but.


    Je ne vais pas spoiler tous les évènements marquants de la série, mais notons tout ce qu'elle engendre dans l'esprit des spectateurs.

    Cette série est, en premier lieu, extrêmement drôle de par la dérision constante de la situation de ses hommes perdus (certains plus que d'autres) entre réalité et virtualité. Ils vivent dans une bulle mais peuvent tous les jours s'en échapper grâce à leur travail de scientifique qui les ramènent perpétuellement aux contacts d'autres individus. Ils rassemblent les clichés de jeunes hommes qui ne plaisent pas aux femmes, qui étaient victimisés pendant leur scolarité, qui passent leur temps à lire des comics ou de grands romans fantastiques (comme les œuvres de Tolkien), à jouer aux jeux vidéos etc... Pourtant, la série montre ses hommes-ados réussir tant bien que mal dans plusieurs domaines de la vie quotidienne aussi bien que n'importe qui d'autre. Non les jeux vidéos et les fans de comics ne sont pas des dégénérés.


    Lorsque Penny (la jolie blonde) emménage en face de chez eux, Léonard va tenter de s'intégrer à son mode vie, mais également d'intégrer Penny à son groupe. Ainsi, le comique de la série tourne perpétuellement autour de l'incompréhension des uns et des autres qui finissent quand même par s'entendre grâce à des métaphores ou des comparaisons que chacun est à même de comprendre.

    Dans un second temps, il faut valoriser les personnages Ultra bien caractérisés présent dans le scénario. Chacun a un comportement, des mimiques, des peurs, des allergies, etc. qui leur sont propres et cela reste ainsi pendant 8 saisons. Cela n'est pas une mince affaire et c'est souvent le point faible de pas mal de scénario. Il arrive régulièrement qu'on perde la trame initiale et ce même au cinéma. Je pense notamment à une série qui représente très bien cette idée à savoir Dexter. Dexter Morgan tueur psychopathe invétéré devenant petit papounet avec tout plein de sentiments qu'il est censé ne pas pouvoir ressentir... Bref ici, ce n'est pas le cas. Et, lorsqu'un personnage change réellement, c'est amener avec une vraie justification, un événement logique. Évidemment, il est beaucoup plus facile de garder les caractéristiques d'un personnage dans une série humoristique comme celle-ci plutôt que dans une série dramatique où toute l'intrigue tourne autour de l'incompréhension pour ce personnage.

    Enfin en dernier point, pour les plus curieux, c'est un vrai plaisir de regarder cette série pour les petites connaissances scientifiques ou culturelles apportées. Des très nombreuses références sont faites notamment des paradoxes et hypothèses scientifiques (Boson de Higgs, la théorie des cordes etc.) mais également des références de séries ou films caractérisant leurs univers tels que Star Trek, Star Wars, Babylon 5, Le Seigneur des anneaux, Le Trône de fer, Buffy contre les vampires, etc. Ainsi, cela permet aux spectateurs non avertis de pouvoir apprécier la culture « geek » à sa juste valeur s'il est un peu curieux, ou à l'inverse, si ce public est déjà avertis cela permet une identification aux personnages des plus appréciables.

    Le seul bémol reste le tournage dans un style d'ancienne série des années 90' qui engendre les « faux rires » en toile de fond assez exaspérant. Cela a pour but de forcer le spectateur à rire dans les « mauvaises séries » (avis personnel) or ici cela dénature la blague et nous sort de la fiction. C'est une série qui semble extrêmement réaliste donc on se projette et s'identifie facilement aux personnages, mais les "rires" ont tendance à contre-carré l'idée initiale d'intégrer le spectateur à la fiction.

    En définitif, c’est une série coup de cœur qui a sa place pour des analyses sociologiques ou pour un pur moment de divertissement. Sachez qu’elle a reçu de nombreuses récompenses et notamment pour la prestation absolument unique du jeu d’acteur de Jim Parsons le personnage le plus emblématique de la série (Sheldon Cooper = un scientifique névrosé totalement déconnecté de tout ce qui nous semble logique).  Je vous invite donc à regarder cette série au moins pour le "fun"...

    En aparté je remercie Leila Kaddour pour avoir défendu la condition des gamers lors de sa chronique sur France Inter, ainsi que Juliette. Elles ont su avec justesse re-contextualiser l'ampleur et l'intérêt du gaming (et de la communauté sur League of Legends dont je ne cache pas faire partie). 

     


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