• Ce film est sorti au cinéma le 25 Avril 2012. En fin d'exploitation française plus de 3 millions de personnes ont vu le film (c'est le troisième film français le plus rentable de 2012).

    Cette adaptation de la pièce de théâtre du même nom est magnifiquement bien réalisée. On ressent très bien en regardant le film la nature théâtrale du scénario. Cependant, les acteurs sont très justes et suffisamment bien caractérisés pour en faire une œuvre cinématographique française à part entière.

    L'intrigue est relativement simple. Un repas de famille est sur le point de commencer. Le frère (Vincent interprété par Patrick Bruel) de l'hôte (Babou interprétée par Valérie Benguigui) a une nouvelle à annoncer, à savoir, le prénom de son futur fils. Oui, mais voilà c'est un prénom "interdit" aux yeux du beau-frère de ce dernier et cela va aller très loin en scandale. Le beau-frère (interprété par Charles Berling) est un professeur d'université idole de ses étudiants caractérisé par son savoir et sa manie de reprendre les gens. Ainsi, un magnifique repas de famille qu'on connait bien se déroule avec des aveux et des rebondissements très forts en humour.

    On pourrait résumer le film très facilement en invoquant l'intérêt qu'il peut y avoir à le regarder. Tout d'abord cette adaptation nous plonge dans l'intrigue grâce au suspense créé au début du film pour connaitre le fameux prénom. Pourtant attention, malgré l'image que renvoie la bande-annonce on l'apprend relativement vite. Ce "suspense" donc peut être vu comme une technique pour captiver le spectateur dès la scène suivant l'exposition tout en ayant une cohérence certaine avec la suite des événements. Ensuite les excellents comédiens vont réussir à nous captiver du début à la fin avec des dialogues drôles mais pertinents et intelligent. En effet, on sent un texte très écrit mais extrêmement bien pensé. Les dialogues sont parfois incisifs mais jamais vraiment gratuit. Les monologues présent sont également forts de signification et ne sont pas là juste pour décorer. Et, au final on garde en mémoire une morale certaine sur la remise en question de notre société et de ses codes de pensées.

    Dans ce film on note donc l'idée que malheureusement on cherche toujours l'originalité mais qu'en vérité l'originalité aujourd'hui c'est de ne pas vouloir être original. La simplicité devient en quelque sorte l'originalité. On note également une critique légèrement politique entre gauchiste intellectuel et droite "m'as-tu vu". Enfin le rôle de la femme peut être souligné, la femme toujours en cuisine, toujours présente pour les enfants pendant que les hommes avancent dans leurs conversations autour d'un verre de vin. Ici on a le droit à un monologue très sympathique de Valérie Benguigui quand à la façon dont elle a géré sa vie en fonction de tous les hommes qui l'entourent. Naturellement beaucoup d'autres choses sont revendiqués et souvent de manière sous-jacente. Comme par exemple le débat très actuel sur l'homosexualité. En effet, une scène est consacré aux clichés que notre société engendre sur "qu'est ce qui caractérise un homosexuel ?", ici le film critique ouvertement ces idées reçus comme étant complètement stupide.

    En définitif, on trouve dans ce film une très bonne critique de la société mélangé à beaucoup d'humour, de très très bons acteurs, une intrigue cohérente du début à la fin et surtout un film tout public puisque la surface du film suffit à faire rire même si l'on ne comprend pas toutes les références.


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  • Ce film faisant les louanges du charisme de Robert Doney Junior finit par oublier l’essentiel. Iron Man est peu présent dans ce troisième volet de cette série Marvel. De mauvais choix scénaristique sont présents notamment au début du film où la voix off nous raconte de manière non dissimulé : « A ce moment j’ai créé des monstres ». Vive le suspense ! Dès lors le film devient long et ennuyant on se demande à partir de quand le personnage principal va enfin comprendre qui se cache derrière le « Mandarin ».

    Pour pouvoir faire étalage de la reparti légendaire de Robert Doney Junior on greffe une histoire avec un pauvre orphelin qui n’apporte rien à l’intrigue initiale. Malheureusement purement commercial et esthétisant Iron Man 3 perd en crédibilité. Notre héros si bien caractérisé dans les deux premiers films est totalement détruit avec des crises d’angoisses redondantes tout au long du film. 

    Cependant ce film reste un divertissement avec des scènes d’actions certaines. Toujours une esthétique très stylisée avec des effets spéciaux agréable en 3D. Notamment dans la scène où la maison de Tony Stark se fait totalement détruire avec des effets ralentie où le spectateur reçoit de la poussière et des décombres.

    En définitif, ce film est un blockbuster américain restant un divertissement familial qui malheureusement n’apporte rien au 7ème art. En détruisant l’image d’Iron Man mais en accentuant sur le « people » qu’incarne l’acteur principal le film se laisse porter par le « star system » sans chercher à apporter une profondeur à l’histoire initiale de Marvel. Et pourquoi pas en se posant une seule question "doit on accentuer le film sur la machine (l'armure) ou bien l'homme vunérable qui est derrière ?"


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  • Petit film d’animation sans prétention innovatrice. L’histoire sympathique d’une famille d’hommes préhistoriques enfermés dans leurs mœurs et terrorisés par l’inconnu qui pour eux est synonyme de danger et de mort. Lorsqu’il rencontre un jeune homme qui semble plus évolué ayant la connaissance du feu et d’une ingéniosité certaine (chaussures etc.), les Croods vont le suivre dans son périple consistant à trouver un monde plus sécurisé. Ils vont s’en servir de guide suite à la destruction de leur caverne et enfin découvrir le monde et leur propre intériorité.

    Ce film comporte une bonne touche d’humour qui permet de faire passer certaines caricatures de notre quotidien. En effet, on retrouve l’homme dominant détestant sa belle mère ainsi qu’une jeune ado rebelle s’opposant à l’autorité parentale.

    La morale de l’intrigue reste typiquement celle d’un film pour le jeune public. Une famille en désaccord dans la scène d’exposition qui va finalement devoir avancer ensemble et se soutenir pour atteindre un but nouveau et finir par s’ouvrir l’esprit et le cœur. Une touche sentimental est fatalement présente lorsque le père se réconcilie avec sa belle mère avant de se « sacrifier » pour sa famille (ce qui évidemment n’arrivera pas Happy end oblige). Une histoire d’amour naissante également avec les deux jeunes ados de l’histoire qui vont apprendre à se découvrir.

    En définitif, ce film est tout public et correspond à un bon divertissement qui permet une fois de plus de mettre en avant les valeurs familiales et l’idée qu’on ne choisit pas sa famille mais que des liens éternels seront toujours présent.  


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  • Inspiré de la célèbre BD du même nom nous nous retrouvons au cœur d'un casting français très réfléchit entre nouvelles têtes d'affiches comme Kev Adams (Boulard) et valeurs sûre tels que Christian Clavier (Tirocu) et Isabelle Nanty (Gladys).

    Ici nous sommes dans le lycée Jules Ferry qui connait un naufrage sans précédent pour cause d'un taux de réussite au bac trop faible (12%). Entre humour parfois lourdingue et réelle crise de fou rire le pari d'adaptation est réussit.

    "Moins par moins égal plus" c'est la grande idée du film qui s'avère très mauvaise pour les lycéens en pleine détresse scolaire. "Les pires profs pour les pires élèves" nous permettent d'avoir une bonne dose de gags qui ne permettra pas aux étudiants d'avoir leur bac grâce aux capacités des enseignants mais plutôt grâce à leur folie. 

    Peu de chose sont à noter c'est un divertissement mais qui reste malheureusement parfois un peu vide de part la redondance de la surenchère. C'est un film à voir pour certaines scènes cultes (Christian Clavier fumant un joint, Isabelle Nanty coupant les cheveux à une élève) mais dans sa globalité il n'a pas une grande cohérence. Le jeune élève Boulard persuadé au début de ne pas vouloir son bac finit à la fin par motiver les autres élèves à travailler pour avoir le bac.

    En définitif ce film est un divertissement qui recherche à attirer le public par son casting assez significatif mais qui malheureusement n'apporte pas plus que ça à la BD et au 7ème art.


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  • Le cinéma de Romero porte ses fruits. Le film de zombie n'est pas mort. Ici nous avons eu le droit à un mélange subtile de genre cinématographique. Le cinéma fantastique-horrifique avec des morts vivants affamés et une comédie romantique qui ne tombe pas abusivement dans le mélodrame.

    L'intrigue est bien pensée et ne tombe pas dans l'angoisse pourtant bien présente lors du visionnage de la Bande-annonce d'un mauvais remake de l'histoire d'amour à la Twilight. Par chance le mort-vivant n'est pas "sexy" et pourtant Levine innove en inculquant à son zombie une conscience d'exister ce qui le rend attachant de part un humour et une intériorité plus que par la  beauté extérieur (inexistante avant qu'il retrouve son humanité). En parlant d’intériorité notons la capacité du réalisateur à inclure une voix off durant une bonne partie du film sans que cela ne paraisse une facilité scénaristique. En effet, la voix off est très bien justifié par l'incapacité du héros à ouvrir la bouche et à alligner deux mots (ce qui viendra par la suite).

    Le personnage principal va donc se présenter comme étant mort et va devoir faire face à sa triste vie avant de rencontrer la jolie blonde qui va le faire "revivre". Cela est la surface de l'histoire mais en vérité on trouve une réelle critique de l'humanité qui par la peur de l'inconnu devient violent. On trouve également un humour très subtil basé souvent sur l'incapacité à réaliser quelque chose, et d'autant plus en amour notre héros a le caractère d'un jeune inexpérimenté avec les demoiselles. Et enfin grâce au casting on trouve un jeu d'acteur complet qui caractérise les personnages de façon très explicite. Par exemple le célèbre John Malkovitch dans le rôle d'un général à la gâchette facile. On y découvre également Nicholas Hoult dans le rôle de R notre héros qui n'en n'est pas forcément à son coup d'essai mais qui visiblement va s'inscrire dans le paysage cinématographique grâce à sa faculté de faire parler son corps (sans abuser de dialogue redondant).

    Voilà en définitif ce film réussit à allier un bon divertissement composé d'une réelle morale qui permet de s'adresser à tout public et de passer un bon moment.


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